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Le mépris

Titre célèbre d'un film, celui ci pourrait s'appliquer à ce parterre de sénateurs qui après avoir applaudi Manuel Valls désapprouvent le groupe communiste au Sénat soutenant les manifestations contre la loi Travail et annonçant par la suite quitter cette noble assemblée pour rejoindre les manifestants.

Oh les médias ne vont pas en faire un grand évènement car lorsque les communistes interviennent le silence radio est plutôt de mise.

Il est vrai que l'actualité offre des sujets éminemment plus intéressants : Un cardinal, et pas le moindre certes, qui aurait couvert des prêtres pédophiles, un condamné à perpète à qui l'on refuse une libération anticipé, et encore bien d'autres faits divers qui, si évidemment ils sont à noter, sont cependant mis en pâture devant l'opinion troublant ainsi la sérénité de la justice. Et si cette dernière n'est pas parfaite et commet des erreurs il n'est pas du tout établi que la meilleure façon de l'améliorer soit de juger de son efficacité avant qu'elle ne se soit déterminée.

S'agissant du terroriste arrêté et en voie d'être extradé de Belgique vers la France même processus, journaliste et spécialiste de tous poils viennent débiter leur couplet avec la plupart du temps une assurance déconcertante.

Personne ne peut nier que les pouvoirs des médias sont nécessaires et doivent s'exercer sur le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire dans le cadre d'un régime républicain mais il est aisé, en observant de près la manière dont s'exerce ce pouvoir tant dans l'audio visuel que dans la presse écrite, qu'il est radicalement soumis aux pouvoirs économiques et financiers et à leur représentation politique (dont on sait qu'elle est détournée par les modes de scrutin).

Alors il est ainsi facile de transformer la véritable information en un exercice qui consiste à alimenter les peurs, qu'entre deux attentats on cultive en rappelant les faits divers les plus sordides et en prenant appui sur des journalistes manipulateurs autant que manipulés.

C'est en cela que l'on peut parler d'un mépris généralisé que la population trouve de plus en plus insupportable. Par delà, ce qui est à noter, les affinités que les citoyens peuvent avoir sur le plan politique. Abstentionnistes et électeurs divers en témoignent, chacun avec sa particularité. Cela fait beaucoup de monde et dévalue au delà des complices du système toute la "classe politique". (expression inappropriée néanmoins utilisée à tout va par des commentateurs peu scrupuleux en usage sémantique)

Un danger évident pour la démocratie qui soudainement trouve plus d'expression dans la rue que parmi des parlementaires de la majorité fidèles au gouvernement et de ceux qui à droite guettent le meilleur moyen de préparer leur venue au pouvoir.

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Le mépris

le 01 avril 2016

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