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Les paroles et les actes

Je ne sais comment se fait le choix des participants à une émission de ce type mais j'avoue que les petits malins qui sont chargés d'en décider et ont convoqué Jean Luc Mélenchon, Cécile Duflot et René Hamon, avaient certainement une petite idée derrière la tête : ne pas bousculer de trop la pensée unique régnant dans ce pays.

De plus les trois personnalités de gauche convoqués pourraient être considérés comme représentant plus qu'eux-mêmes, y compris Jean Luc Mélenchon, dont la très grande majorité des communistes a ardemment soutenu la candidature en 2012, mais qui se trouve là à développer un point de vue assez personnel sur la situation politique et les perspectives qu'il entend offrir aux français. A prendre en compte évidemment !

Même attitude de Hamon qui en début d'émission tente d'expliquer qu'il se devait de participer à un gouvernement qui n'a pas à traiter que des questions économiques.

Même attitude de Cécile Duflot qui espérait en participant à ce gouvernement faire avancer ses préoccupations écologiques. Ce qui n'a pas été le cas selon elle !

L'absence d'un représentation du PCF m'a gène un peu gêné, et si Pujadas et ses commanditaires me lisent (rire de ma part évidemment) je leur rappellerai que cela doit être réparé au plus tôt.

Fort heureusement le débat a permis aux trois représentants supposés de trois courants que la vie politique de ces dernières années a placé en position (selon l'apparence que les médias tentent de construire) de dirigeants de ces trois courants. Il y aurait beaucoup à dire sur ce procédé, ne serait ce qu'en rappelant que le Front de gauche ce n'est pas que Mélenchon, que l'écologie ce n'est pas que Duflot et que Hamon n'est pas la seule opposition de socialistes au sein du PS.

Bref cela étant dit et en admettant ce cas de figure de représentation soit juste, sur l'essentiel, les trois invités ont marqué des points face à des journalistes, un patron et surtout une députée allemande qui ont évidemment ressassé l'argument dont ils ne peuvent plus se passer : celui de la dette.

Mélenchon, égal à lui même à de manière percutante balayé l'obligation faite à la France de soumettre sa politique au remboursement d'une dette qui n'est finalement pas de la seule responsabilité de notre nation et dont elle devrait être exonérée de droit ! Répondant ainsi une députée de droite allemande, particulièrement maladroite, dans sa critique de la politique de la France.

Soit dit en passant la réaction des trois représentants de cette gauche qui conteste ce qu'une autre gauche a accepté, aura probablement rappelé aux téléspectateurs que plus de 50 % de français n'étaient pas d'accord sur ce dont la députée allemande a fait son argument essentiel : la signature des traités (dont celui de Lisbonne)

Je retiendrai une idée, à mon sens très peu développée mais essentielle, selon laquelle le changement de politique s'impose dans l'immédiat et ne doit pas être ramené à une présidentielle qui n'est pas la préoccupation essentielle, dont la préparation et l'issue dépend pour une bonne part de la réponse aux besoins exprimés par le peuple tout de suite.

Car, de plus, le temps presse de redonner confiance à ce peuple !

Pas de commentaire particulier sur le faux duel Attali contre Ménard qui a suivi.

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Les paroles et les actes

le 04 December 2014

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