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1 - Notre action pour demain : origine et état des forces en présence

Au vu des discussions qui ont lieu d'une part au sein du Front de Gauche et d'autre par au sein du Parti Communiste, il apparaît clairement qu'il faut définir une stratégie claire de rassemblement. Etant entendu que pour rassembler et peser dans les orientations politiques il faut soi même exister et formuler des propositions. Propositions programmatiques qui sont essentielles car elles doivent répondre aux aspirations populaires, propositions stratégiques car elles sont essentielles pour garantir le renforcement et la cohésion du rassemblement recherché.

Le succès d'une telle entreprise ramène inexorablement à une prise de conscience des français et donc à notre capacité de la développer. Le meilleur moyen pour y parvenir est d'être au cœur de leurs préoccupations et de les traduire, pour en retour suggérer à ces français d'agir en conséquence, soit par l'action sur le plan social, soit par le vote. Ces deux formes étant intimement liées.

Mais il est un élément essentiel à prendre en compte, c'est le positionnement des autres forces politiques qui ne peuvent ignorer la prise de conscience populaire, notamment suite aux échecs répétés que génèrent leurs politiques quand ils sont au pouvoir, et en conséquence s'adaptent aussi aux nouvelles situations.

A droite comme à gauche on assiste à toutes sortes de tentatives de recompositions et dans les deux camps (dont il ne faut pas considérer les frontières immuables) tout le monde s'y emploie avec l'objectif d'atteindre le pouvoir. Derrière ces tentatives il y a évidemment les logiques d'intérêt de classe qui prévalent et pèsent sur le comportement des partis politiques qui sont tenus de respecter ces intérêts.

C'est pourquoi il convient de ne pas perdre de vue la contradiction essentielle qui prévaut et détermine les comportement des partis, de faire le lien avec l'instrumentalisation des différentes catégories sociales et de leur représentation politique. Il n'y a pas adéquation entre les tenants du capitalisme et un parti, pas plus qu'il n'y a adéquation entre le monde du travail et un parti. Ces deux termes(classes) essentiels de la société et plus particulièrement le dominant sur le plan économique la bourgeoisie capitaliste dont évidemment les formes ont évolué, pénètre l'ensemble des partis :  ceux qui se réclament de son idéologie aujourd'hui dominante, le libéralisme politique, autant que ceux qui préconisent la régulation de l'économie ou même son contrôle et sa mise sous tutelle, le courant socialisant.

Nous en avons eu la démonstration éclatante dans la vie politique depuis la révolution française ou la bourgeoisie a su jouer, et s'est souvent jouée de son adversaire naturel appelé autrefois le prolétariat et que, sémantique oblige, l'on baptise aujourd'hui de couches populaires, ou couches moyennes, avec tout ce que cela comporte d'indéfini.

Bref la situation finalement est claire, par delà cette théorisation "en gros" : il y a des partis classés conservateurs qui se prétendent réformateurs, l'UMP, l'UDI, authentiques porteurs du libéralisme économique et des intérêts patronaux, et des partis réformistes qui font dans le conservatisme du système, le PS dans ses diverses expressions et tendances.

Les uns et les autres même s'ils ont des bases populaires, ne modifient que sous la contrainte les rapports sociaux d'exploitation et en ce sens sont des auxiliaires objectifs de la classe dominante, ne cessant de créer l'illusion et le trouble quant à leurs véritables intentions.

Mais évidemment pour gérer la situation de crise de la représentation politique qu'elle contrôle ou pour le moins influence fortement, la bourgeoisie doit laisser faire, sinon encourager des partis capables de canaliser les mécontentements, au delà des opérations de type centriste et social démocrate devenues insuffisantes, quitte à laisser remettre en cause, d'apparence, les aspects évolutifs de la mondialisation capitaliste et ses adaptations européennes.

Le Front National devient donc l'outil idéal à qui l'on peut confier un racolage basé sur une conception populiste et je dirai simpliste de l'approche politique.

Il faut également être naïf pour considérer que la bourgoise n'a pas de prise sur les comportement des partis qui à brève échéance souhaitent affaiblir son pouvoir économique et pour certains, à terme, souhaitent sa disparition, condition de la libération des entraves que subit l'humanité dans sa progression.

Cette prise repose certes sur l'appauvrissement des catégories et classes exploitées qui sont maintenues dans un état de division et de concurrence et de sous culture qui ne manquent pas d'avoir des expressions politiques, parmi ceux-là même qui voudraient les émanciper.

Point n'est besoin d'être issu de science po pour constater cela. Peut-être vaut-il mieux ne pas en être issu pour l'observer.

Cette vision de l'action directe d'une classe dominante, disposant de multiples pouvoirs, peut paraître empreinte d'un excès de déterminisme social à base purement économique qui frapperait le monde politique dans sa globalité, en laissant peu de place au libre arbitre de ce monde.

C'est en tous cas ce qui se passe sous nos yeux actuellement et même s'il y a quelques frémissements de contestation ici ou là, y compris dans les partis conservateurs et réformistes qui se veulent souvent les deux à la fois, les politiques ne gouvernent pas et ne font que nous le laisser croire.

Ce qui ne veut pas dire que la valorisation politique n'est pas possible. Malgré les entraves il en est, nous communistes qui restent fidèles aux objectifs d'émancipation du travail au détriment du capital. La question est de savoir par quels moyens nous pourrons le faire prévaloir à un plus grand nombre,

A demain

 

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le 21 June 2014

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