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Tarascon. Ils mettent le feu et nous demandent de l'éteindre

De doctes politiques qui ont tout fait pour que la gauche disparaissent dans notre ville voudraient nous dire quelle doit être notre position pour ce deuxième tour des élections. Nous n'avons pas besoin de ces observateurs qui du haut de leur lointaine tour viennent nous dire ce que nous avons à faire. C'est ce que nous inspire ce député d'Arles qui à tout fait, avec ses amis marseillais et malgré nos avertissements, pour que ne puisse se rallier la gauche sur le score qu'il a réalisé aux législatives, à Tarascon. A moins qu'il considère qu'il est un élu de la droite ? Car nous ne sommes pas naïfs ! Nous savons de la bouche même de ses représentants locaux que sa préoccupation essentielle, tout autant que celle de certains membres locaux de ce parti qui ne s'en sont point cachés, qu'il ne voulait pas s'allier avec les communistes. Des communistes auxquels il doit son élection régulièrement y compris contre le Front National en 2012. Ayant résisté un temps à cette orientation dont parait-il Harlem Désir en personne était informé, ces socialistes ont renoncé en mettant radicalement en cause le fruit de notre compromis suite à nos discussions d'août 2013. Nous avions accepté la légitimité de leur revendication d'avoir la tête de liste et, si nous avions eu le soutien de nos alliés du Front de gauche renforcés par de prétendus communistes venus soudainement d'ailleurs, nous aurions pu adopter cette stratégie plus que raisonnable de l'Union la plus large. Il suffisait d'élaborer ensuite un programme municipal audacieux, innovant et très précis quant aux moyens à mettre en œuvre. Et tout ce beau monde vient nous donner des conseils. Nous sommes extrêmement modérés en ne nous permettant pas de leur conseiller d'ôter la poutre qu'ils ont dans un œil déjà atteint de baisse de vue, là où ils se trouvent ! Mais nous aurons l'occasion de revenir sur tout cela dans un autre moment où il faudra convaincre que la solution n'est pas seulement dans un appel désespéré à la veille d'un deuxième tour, mais plutôt dans l'incitation à une réflexion préalable. Qu'il ne faille pas faire élire le Front National nous en sommes plus convaincus qu'eux mais qu'en même temps il faille cautionner les tripotages politiques qui ont précédé pour en arriver là, non, merci ! Chacun doit prendre ses responsabilités en fonction de son vécu. Si nous n'avons pas été entendu il y a une raison essentielle, c'est que non seulement le parti communiste est affaibli, à Tarascon comme ailleurs, mais qu'il ne préserve pas suffisamment son identité, y compris en face des autres partis de gauche avec qui l'alliance est incontournable, mais pas n'importe comment ! C'est d'ailleurs une question nationale. Les communistes de la Section de Tarascon unanimes ont décidé de s'abstenir ou de voter nul ou blanc et ils le disent et le feront. Il appartient aux électeurs et sympathisants, il y en a entre 500 et 800 à Tarascon, lorsque la participation au vote est bonne, de se déterminer. Que certains d'entre eux, parfois même les plus hostiles à l'union avec le PS, décident maintenant d'accorder leur suffrage à un UMP-UDI cela les regarde et nous respecterons malgré tout leur choix ! Que d'autres, comme nous allons le faire, préfèrent l'abstention et rejoignent ainsi le camp de ces 33 % de la population qui ne croient plus en cette alternance droite/gauche social démocrate, cause de leur souffrance, est un acte de résistance à l'ambiguïté régnante. Mais ce n'est après tout qu'un geste de solidarité avec les plus désespérés, ceux que l'on n'entend plus, et à qui nous devons rappeler en permanence qu'ils doivent faire la différence entre les politiques et que le "tous pourris" auquel certains se rallient est une erreur. Encore faudrait-il qu'ils aient la possibilité, pour ne pas la commettre, de choisir et ne se trouvent pas, à cause du système électoral contraints de plébisciter ceux qui, d'une présidentielle à l'autre (et ici d'une municipale à une autre) se trouvent placés en situation de continuer à gérer dans le droit fil des contraintes imposées par les gouvernements successifs ! Pour preuve des programmes sans grandes ambition économique et sociale pour la ville. S'abstenir n'est pas la panacée, d'accord, mais dans la situation présente c'est un acte que droite et extrême droite ont bien plus à craindre que de nous voir donner le moindre crédit aux représentants locaux de l'UMP de Sarkosy, à l'UDI de Borloo, aux représentants locaux d'un PS qui n'ont même plus les moyens de négocier sur la base du soutien programmé qu'ils ont fait à cette droite. Dans les entreprises et les quartiers il faut en convaincre ceux qui sont déçus et les détourner d'un Front National, voie de garage du mécontentement.

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Tarascon. Ils mettent le feu et nous demandent de l'éteindre

le 30 mars 2014

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