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Etat d'urgence et déchéance de nationalité (suite)

"la constitution n'est pas un outil de communication politique" cette phrase souvent répétée par d'éminents spécialistes de droit et un certain nombre de sénateurs et députés démontre bien que ceux-ci ne sont pas dupes et qu'effectivement il y a quelque chose de malsain et d'inutile dans cette démarche gouvernementale contraire à la tradition républicaine !
Je dois dire que ce que j'ai pu entendre dans le débat de la commission des lois diffusé par "Public Sénat", la chaine parlementaire, est de nature à rendre mon commentaire prudent et modeste dans la mesure où le débat prend des formes techniques sur le droit constitutionnel autant que juridictionnel et, qu’à moins d’être spécialiste en la matière, on s’y perd un peu.
A vouloir suivre d'un peu près l'actualité politique on finit par se noyer dans des exposés qui, si l'on n'y pend garde nous paralysent dans notre désir d'interpréter, de comprendre et d'agir en tant que citoyen lambda ! En l'occurrence : être pour ou contre l'intégration dans la constitution de la notion d'état d'urgence et de la déchéance de nationalité impliquerait des connaissances en droit que peu d’entre nous peuvent avoir.
Et cela, bien que l’on appartienne à un parti dont les choix sont généralement bien argumentés, exposés et devraient éviter de trop se perdre dans le doute. Et occasionner aussi une perte de son temps...
Mais en définitive il faut ramener la question au plus simple et savoir les situations d'état d'urgence autant que la sanction qu'est une déchéance de nationalité vont apporter une solution à la lutte contre le terrorisme au point de mettre en cause un droit (et donc une protection) qui concerne des milliers, voire des millions de français pour en arriver à punir des fous ?
C'est la question que se posent des personnalités issues de tous milieux et de toutes opinions, moins préoccupées que les politiques au pouvoir des revendications que présente à ce dernier le grand patronat...Mais aussi politiciennes ! La réponse est majoritairement non !
La constitution, les lois, les règlements sont absolument nécessaires pour réguler les relations entre individus et groupes d'individus, entre classes sociales. Elles doivent exister pour protéger les plus faibles, les plus vulnérables. Tâche éminemment complexe et difficile dans un monde d’exploitation de classes par d’autres, dans lequel la justice, l'information autant que les règles constitutionnelles ne peuvent pas échapper facilement au pouvoir des "économiquement et financièrement dominants".
Cela ne doit pas échapper à l'émergence et à l'inventivité d'une jeunesse qui cependant doit comprendre le passé. Doit-on lui rappeler qu'elle ne peut l’ignorer qu'elle doit donc s'engager ? Pourquoi pas avec ceux qui depuis bientôt un siècle (ce sera en 2020 pour nous français) ont eu pour préoccupation d'appréhender le monde réel et de le transformer pour le bien de l'Humanité en œuvrant pour que cesse cette contradiction entre la socialisation du travail et la propriété privée des grands moyens de production et d’échange (1% possèdent l’essentiel)
Aux 99 % autres d’en tirer la conclusion et de voir qui est avec qui !

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Etat d'urgence et déchéance de nationalité (suite)

le 17 March 2016

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