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Et maintenant, reconstruire à gauche ? Et pourquoi pas dans le parti d'abord !

On parle beaucoup de reconstruire à gauche mais peu de reconstruire le PCF. Peut-être considère-t-on que reconstruire la gauche est la priorité face à un PS qui subit une dominante libérale et tend à faire éclater la gauche dans son ensemble d'une façon gravissime.

Mais est ce là, pour les communistes, la priorité ? Que ce soit un objectif nous le voulons bien. A moins de sombrer dans la théorie du grand soir révolutionnaire il est évident que le rassemblement de toutes les forces de gauche sur des bases de réelle transformations économiques s'impose mais en l'état force est de reconnaître que la dynamique vers ce rassemblement n'est pas tellement enclenchée.

Tout le monde, ou presque, s'accorde à reconnaître que le premier obstacle est d'ordre idéologique, c'est à dire que le message politique de développement et d'amélioration de la demande ne passe pas et que la cause en est évidemment la force dominante de médias véhiculant les idées de collaboration de classe soutenues par l'UMP ou le PS.

Idées qui consistent à culpabiliser les populations avec le coût de la dette et ses pseudos conséquences sur la dépense publique, en particulier sans le domaine de la santé et de la protection sociale, des investissements publics et privés qui seraient rendus impossibles à cause du manque de moyens des patrons qu'il faut soulager de charges fiscales et de cotisations sociales.

Bref on connaît la chanson et tous les dirigeants politiques et autres spécialistes : économistes, politologues, sociologues, philosophes, journalistes, sont là pour confirmer majoritairement cette vision et se livrer à des joutes parlées ou écrites avec ceux qui ne la partagent pas, minoritaires, dont nous sommes, sans autre moyen que notre voix noyée dans un vacarme médiatique faisant feu de tout bois.

Notre stagnation n'a d'autre raison essentielle que celle là ! On peut y ajouter les voix divergentes, dans ce que l'on baptise la "gauche de la gauche", naissant d'autant de groupements, partis, clubs, associations qui fleurissent et s'offrent évidemment à l'instrumentalisation par l'adversaire de classe.

Des voix que l'on inventerait presque pour faire nombre et qui en fait réduisent la nôtre.

On les imagine en forces populaires, alors qu'elles ne sont que le reflet d'appareils, de directions, de comités, d'expressions de minorités parlementaires contestataires, qui n'existent que par des ambitions et se construisant une légitimité pour exister. Ce pluralisme d'en haut (même lorsqu'il se manifeste au niveau local, est tel que l'on a peine à distinguer les opportunistes des gens de conviction.

On retrouve ces attitudes au sein du PS, des Verts et je pense même dans tout ce que la gauche peut produire de courants et tendances que l'on peut observer.

Le peuple et en particulier l'immense majorité exploitée a besoin de se donner d'un outil pour élaborer et mettre en application des politiques sous son contrôle. Quand nous nous trouvons dans une période de contestation évidente et globale est il nécessaire et utile de disperser et de multiplier les offres politiques pour ensuite s'épuiser à les rassembler ?

Ne vaut il pas mieux PRENDRE LE TEMPS de reconstruire cet outil, un outil qui fonde son existence sur les forces populaires actives, la jeunesse, prenant appui sur les acquis en matière de réflexion théorique, de pratique sociale, de luttes revendicatives ? Car sans cela le risque du dévoiement est grand (depuis le renoncement jusqu'à l'engagement dicté par la révolte extrême)

N'est ce pas de cela dont il faudrait parler pour agir en conséquence ?

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Et maintenant, reconstruire à gauche ? Et pourquoi pas dans le parti d'abord !

le 06 avril 2015

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