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2 - Notre action pour demain : rassembler

Rassembler est probablement l'un des mots qui revient le plus souvent dans le vocabulaire politique. Et pour cause car il est très rare qu'une seule famille politique dispose de la majorité absolue requise pour gouverner et lorsque cela arrive, elle doit nécessairement se soumettre à des alliances de tendances ou, au delà, c'est le cas en France, à des alliances de circonstance qu'imposent les systèmes électoraux.

Dans l'humanité de ce jour des contributions abordent la question et je dois dire que celle d'Arnaud Spire me parait plus que pertinente et le titre à lui seul "Reconstruire une vraie gauche, sur des bases de classe" définit toute la problématique à laquelle nous sommes confrontés.

Encore que personnellement je m'interroge sur le terme de "vraie gauche" qui bien que rattaché à une réalité politique très actuelle laisse la porte ouverte à certaines confusions et dont l'usage immodéré n'est pas nécessairement facteur de rassemblement.

Que cette vraie gauche incarnée par le FDG ait un rôle prépondérant, notamment dans les combats électoraux, ne la crédite pas pour autant d'une capacité, je dirai "organisationnelle" et "intellectuelle" pour répondre à cette tâche qui consiste à réaliser un rassemblement majoritaire dans le pays pour contrer les deux partis de l'alternance (libéraux de l'UMP et de l'UDI d'une part et Sociaux libéraux du PS) et le troisième larron FN (classons le dans un populisme aux racines diverses dont un certain pétainisme n'est évidemment pas absent mais dont les assises idéologiques qui l'inspirent ne peuvent-être résumées à une démarche fasciste)

Comme chacun peut le faire à titre individuel dans son parti, chaque parti se doit également de le faire sur la base de sa propre réflexion collective. Avoir une réflexion qui, en principe, doit prendre en compte ses décisions de congrès, même si la réalité et les transformations qui l'accompagnent nécessitent une actualisation.

Le rassemblement à réaliser doit englober tous ceux qui se réclament des valeurs de gauche et ne peut se limiter à des cartels de partis ou d'organismes constitués antérieurement sans qu'il soit tenu compte des évolutions notamment sur le plan électoral et dans les luttes sociales. Mais ne peut-il aller au delà de ces électorats qualifiés de gauche.

De ce point de vue il est clair qu'il y a des exigences auxquelles il faut répondre tant sur les objectifs politiques que sur les stratégies pour les atteindre.

Et comment dans ces conditions ne pas voir que la politique d'austérité met le pouvoir actuel en difficulté, que les mesures prises ou suggérées, d'ordre social (santé et sécurité sociale, logement, salaires, fiscalité, etc.) tout autant que sur le plan économique et industriel (après l'échec de la sidérurgie avec la réforme ferroviaire et Alstom pour ne retenir que les gros dossiers)

Elles ne peuvent réussir à inverser l'impopularité du tandem Hollande-Valls. Celui-ci est prisonnier d'un processus d'opinion défavorable que les aménagements, parlementaires ou autres, auront bien de la peine à inverser. Et dont bénéficient les collecteurs de mécontentement que sont la droite et ses extrêmes et le phénomène abstentionniste

C'est à parti de ce fait qu'il faut rassembler les français sans qu'il soit nécessaire de leur imposer des tutelles, de les catégoriser dans des appellations du genre, "gauche", "vraie gauche". Cela ne veut pas dire évidemment qu'il ne faille pas leur proposer un pôle de rassemblement porteur de propositions répondant à leurs aspirations et les notions de de "Front du peuple", voire "Front populaire" peuvent effectivement convenir à ce rassemblement indispensable.

Il est cependant clair, à contrario, que l'effacement derrière ces appellations des initiateurs de ce rassemblement présente le risque de toutes sortes de personnalisations diluant les idées et conduisant à des amalgames dont l'adversaire et les médias qui le soutiennent font usage, spéculant sur les différences ou les divergences.

On l'a bien vu à propos de toutes les alliances à gauche depuis celle du programme commun PS/PCF/MRG jusqu'au rassemblement du Front de Gauche, en passant par la gauche plurielle. Mais le phénomène à un caractère général et concerne le monde politique dans son ensemble.

Le résultat est que les artisans de l'unité réalisée en viennent à dépendre des positions non partagées avec leurs alliés ce qui ,on l'a constaté, présente de graves inconvénients si ce n'est une réelle entrave dans la perception des responsabilités de chacun.

Des écueils qui en politique surgissent quasi obligatoirement et dont il faut se prémunir sinon absolument les éliminer pour ne être rayé de la carte.

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le 23 juin 2014

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