A la suite d'un incident survenu à proximité de l'école Jean Macé, située près de l'ensemble immobilier des Ferrages du Cours, un certain nombre de familles se sont émues à propos de la sécurité des enfants à la sortie de cette école.

Apparemment cela a conduit à une forte présence de la police municipale et nationale ce jeudi, vers 11 h 30 devant cet établissement. Des familles nous avaient demandé de "faire quelque chose" pour que de tels faits ne se reproduisent pas et que les enfants n'y soient pas exposés. Nous nous sommes donc rendus sur les lieux pour y voir plus clair.

On comprend parfaitement les inquiétudes, cependant il convient de situer dans quel contexte nous nous trouvons pour dire que, tant les personnels de l'éducation nationale que les fonctionnaires de police chargés de surveiller le bon déroulement des sorties d'école ne peuvent en tous lieux et en tous temps prévenir de tels incidents.

En effet les conditions d'existence des population de ces quartiers, souvent frappées par la pauvreté, la promiscuité de catégories d'origine culturelle différente source d'antagonisme, conduisent à des actes qui peuvent se produire inopinément.

S'il convient de prendre des mesures de surveillance et répressives le cas échéant, comme en matière de sécurité en général, la question demeure d'ordre économique et social. L'école combien de fois l'avons nous dit ne peut assumer à elle seule, pas plus d'ailleurs que les force de police, les causes et les conséquences d'un mal vivre qui prend de l'ampleur avec l'accroissement de la pauvreté et des difficultés de revenus, de logement.

La prévention doit évidemment être la préoccupation première en matière de délinquance, mais au fond c'est toute la question du maintien des ressources des familles et du renforcement des services publics qui globalement doivent permettre de résoudre la question de la protection et de l'éducation des enfants.

Comme il y a souvent carence en ce domaine, il devient également indispensable que les populations s'organisent et soient plus exigeantes en la matière. C'est tout le sens de notre intervention qui a semblé préoccuper les personnes présentes devant cet établissement.

Si les pouvoirs publics locaux sont, semble-t-il, mobilisés sur la question, si nous a-t-on dit des familles les ont interpelés, il est bien normal que des militants du Parti Communiste apportent leur point de vue. C'est chose faite !

En espérant par ailleurs, comme nous l'a indiqué un policier, que les autorités compétentes qui doivent se concerter, trouveront une parade pour éviter que des actes de violence soit commis en présence des enfants.

Quant à la réflexion qui consiste à dire aux parents :"Si vous avez des craintes n'êtes pas satisfaits vous pouvez inscrire votre enfant ailleurs" que nous avons entendu au hasard de la discussion entre parents et enseignants ! Disons franchement qu'une telle réponse n'est pas très judicieuse.