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Il y a eux et nous

Nous les communistes, eux tous les autres. Qui sont-ils ? A Quoi servent-ils ? Et comment trouver des alliances pour ne pas rester isolés dans les actions et les élections ?

Dire que nous sommes seuls face aux autres peut paraître choquant mais après tout si l'on situe le combat politique comme étant un affrontement de classe dont l'enjeu est avant tout économique, si on admet la réalité de l'existence de celles-ci, en gros on a d'une part une poignée de groupes qui disposent de la richesse et en face 95 % de la population répartie en différentes couches qui subissent les conséquences de cette appropriation des richesses.

C'est bien la qu'est le fond de la contradiction qui mine notre société. On pourrait dire nos sociétés à l'échelle planétaire. A tel point que 67 groupes disposent, comme l'indiquait un parlementaire dans un débat télévisé, de la moitié de la richesse de la planète.

Mais évidemment il y a, parmi les milliards d'êtres humains qui sont de ce fait spoliés, des classes et des catégories qui, de part leur position dans le système de production, souffrent plus ou moins directement de cette incroyable inégalité. Il en résulte des attitudes et affrontements dont les principaux organisateurs sont les partis politiques. C'est bien connu. Ces affrontements politiques traduisent des affrontements d'intérêts souvent contradictoires irrémédiablement mais aussi parfois, derrière les apparences, complémentaires.

Il résulte de cette vision, de cette conception du monde, des idéologies qui peuvent déterminer des choix et des propositions politiques et que traduisent les partis.

Qui donc sur cette base, sur cette vision très concrète, peut oser s'octroyer le droit et la prétention de dire nous représentons les 95 % contre les 5 % ? En s'attribuant du coup la représentation d'intérêts les plus divers des classes et couches sociales tout aussi diverses constituant les 95 % !

Ce qui nous autorise à le prétendre c'est que le communisme est la seule réponse au dépassement des contradictions exposées. Parce qu'il part de ce simple principe que la nature est "nourricière" en elle même et que l'homme ne fait que la transformer grâce à son travail, pour en vivre. Elle ne peut de ce fait être morcelée, distribuée, achetée, par les uns qui s'octroient en même temps l'utilisation de la force de travail nécessaire pour la transformer. Elle ne peut être que la propriété de tous.

Le communisme pour notre société ? Direz vous ! C 'est lancer le bouchon un peu loin et même si on est d'accord sur le projet, ce n'est pas pour demain ?

Sans doute mais ce but "final", s'inscrit dans notre démarche quotidienne et permanente et c'est bien la ce qui nous différencie de tous les autres partis. Cela justifie aussi que nous souhaitions être l'émanation de la classe ouvrière qui demeure au cœur de l'exploitation du travail. Cela justifie que nous cherchions à rassembler d'autres couches exploitée ou "s'auto exploitant" (commerçants, artisans, professions libérales, agriculteurs petits ou moyens, etc.)

Certes d'autres organisations politiques que l'on range à gauche et parfois même à droite semblent prendre la défense de l'intérêt général des 95 % évoqués plus haut mais en fait ils ne font que suggérer des politiques d'aménagement du système d'exploitation et non sa remise en cause. Il en résulte comme c'est actuellement la cas du PS et hier, et demain, de l'UMP et de l'UDI, pour ne citer que les plus représentatifs électoralement, de faire peser un peu plus sur l'immense majorité les conséquences de la recherche effrénée du profit destiné aux actionnaires.

Quant au Front National il n'a d'autre objectif, pour l'instant, que de canaliser, les mécontentements, en attendant de les enfermer dans un libéralisme dont la contestation n'est évidemment que façade. Il suffit de constater, comme nous venons de le faire pour la campagne des municipales, et comme nous allons le constater pour la campagne des européennes, que Marine Le Pen pratique, comme lui a dit un journaliste, ce soir dans l'émission "Des paroles et des actes" ,"un mélange de genre" qui l'a conduit à une démagogie gauchisante, conjuguée à une reformulation du discours extrême-droitier (par exemple retour au droit du sol avec l'incitation, à la division d'origine xénophobe)

On pourrait aussi évoquer notre "solitude politique" y compris dans nos alliances avec des forces qui tiennent le discours du changement et constituent une étape nécessaire vers de plus grands rassemblements. Mais cela mériterait d'autres développements et nous y reviendrons car la également il y a eux et nous !

Mais souvent la victoire politique, qui prend appui sur le nombre, passe par la solitude...Et puis un parti se fonde sur d'abord sur un rassemblement qui rompt avec l'autre solitude, celle de l'individu.

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le 10 April 2014

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