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Et maintenant les européennes

Outre les discussions en cours pour élaborer des listes du Front de Gauche, il est assez préoccupant de retrouver sur le terrain un certain rejet de l'Europe qui ne peut profiter qu'au Front National dans la mesure où ce parti comme à l'habitude joue fort bien avec les apparences.

Apparences qui conduisent évidemment à une analyse très sommaire de ce qui serait la cause de nos difficultés : une perte de souveraineté et l'Euro (monnaie maudite et qui a été - ce qui est toutefois d'une certaine manière bien vrai, mais pas essentiel - l'effet qui a accompagné la perte d'un pouvoir d'achat)

Comme beaucoup de communistes j'ai eu ma phase de rejet de l'Europe considérant que cette construction était destinée à faire le jeu du libéralisme, de le renforcer et d'opposer progressivement un front politique et économique et pourquoi pas militaire à un socialisme en construction dont on oublie d'ailleurs qu'elle n'a pas été perturbé qu'à l'intérieur.

Mais, n'en déplaise à ceux qui nous accordent volontiers le défaut du dogmatisme, de l'impossibilité de changer et de nous adapter à l'évolution du monde autant que de notre société, il faut bien considérer, en tout cas c'est mon opinion, que l'Europe peut-être une chance pour le progrès, le bien-être social et la paix. Tout autant que la France pourrait l'être si elle maintenait ses acquis économiques, sociaux, culturels.

Car au fond ce qui manque à l'Europe c'est que puisse être prise à bras le corps la contradiction entre capital et travail, en rééquilibrant les forces représentatives de l'un et de l'autre. Avec d'une part une diminution des forces se réclamant du libéralisme, de la loi des marchés selon la vision de ce libéralisme et d'autre part un accroissement des forces se réclamant du partage des richesses appuyé par la maitrise de la production et des échanges.

Sans avoir pris connaissance de l'importante documentation publiée par le PCF et des élus se réclamant du Front de Gauche, et à fortiori des autres courants politiques, pour ne pas avoir une approche simple, sinon simpliste de la question européenne, il me semble que justement nous allons devoir répondre à la droite et au Front National d'une manière très accessible : oui l'Europe est une chance si on la transforme. Pas pour en faire une entité en soi mais pour peser à l'échelle planétaire dans l'objectif d'en finir avec l'exploitation des peuples, la destruction des équilibres écologiques, l'aggravation des inégalités de développement économique et social.

Nous allons devoir bien nous différencier, notamment du Front National en France et de tous ceux qui en Europe préconisent des replis nationalistes et non patriotiques comme ne vont pas manquer de s'affubler leur argumentation.

"Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d'internationalisme ramène à la patrie" cette célèbre phrase de Jaurès prend toute sa valeur. A condition que cet internationalisme soit avant tout celui des "prolétaires", pour être clair de ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre.

C'est sur cette dernière considération, avec laquelle la lutte des classe a à voir, que doit se mener une campagne originale.

Quant aux relations avec le PG, excusez ma vulgarité, mais je n'en ferai pas un fromage. Mes dernières expériences locales m'on conforté dans cette idée que nous devons avant toute chose être nous-mêmes.

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le 05 April 2014

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