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Résultat des municipales à Tarascon

Pas de surprise comme le prévoyaient certains, la droite appuyée par ce qu'il reste de socialistes bat le Front National qui tout de même réalise un score moins important qu'au deuxième tour des législatives, contre le socialiste Vauzelle.

D'évidence toute la droite de Jérôme Grangier et une partie de la gauche du PS n'ont pas suivi les appels de Lucien Limousin. Difficile de dire dans quelles proportions dans la mesure ou le FN gagne 7 points sur le premier tour, mais on peut supposer que ce sont les voix les plus à droite qui soutenaient le Maire sortant.

La configuration locale est en tout état de cause bouleversée. D'évidence le centre ville, apeuré par la campagne contre le Front National, a accordé son soutien au vainqueur à la faveur de promesses qu'il va devoir tenir.

Mais comme ce dernier a un programme sans grande prétention au plan social, les désillusions ne vont pas manquer de réapparaitre.

Cette élection nous laisse un goût amer car la gauche perd 3 conseillers et cela au bénéfice du FN. Une perte due aux stupides stratégies du PS et du Parti de gauche locaux.et de quelques nouveaux venus qui ne nous ont pas entendus.

Dans ces conditions nous appelons nos électeurs qui n'ont pu s'exprimer sur nos propositions à se mobiliser pour l'avenir et à tous ceux qui souhaitent soutenir nos orientations unitaires, travailler à exiger leur réalisation à nous rejoindre.

Une nouvelle résistance est nécessaire. Et la première consistera à faire en sorte qu'il en soit fini avec la politique d'austérité de manière radicale et autrement qu'avec des mesurettes !

L'Humanité du lundi 31 mars 2014

Politique - le 30 Mars 2014

L'éditorial : "Le choc d’une claque"

L'éditorial de Patrick Apel-Muller. "Tout confirme qu’à moins de faire le choix d’une crise politique grave et d’une rupture entre le pouvoir et les citoyens, un changement de cap gouvernemental est nécessaire. Tout artifice, tout changement de tête sans rupture avec les politiques d’austérité, remanier aujourd’hui pour ne rien changer, sera interprété comme un mépris."

Le Parti socialiste a perdu hier soir plus de 100 villes de plus de 10 000 habitants. L’électorat populaire n’a pas voulu se mobiliser pour renverser les situations et a confirmé son choix du premier tour. Les noms de villes dont le PS avait fait le socle de son influence tombaient peu à peu comme des prises de guerre de l’UMP : Limoges, Belfort, Nevers, Roubaix, Tourcoing, Angers, Pau, Saint-Étienne, Reims, Quimper, Brive-la-Gaillarde, Laval, Périgueux… avec l’exception quasi unique du gain d’Avignon et la consolation parisienne du succès d’Anne Hidalgo. La carte municipale de la France a profondément changé et, dans les régions et les départements, on imagine ce qu’un tel mouvement pourrait signifier dans ces collectivités. D’ores et déjà, les rêves de métropoles dominées par les barons de la majorité gouvernementale s’envolent. Le Front national l’a emporté dans deux grandes villes, à Béziers et à Fréjus, mais aussi à Hayange ou Beaucaire. Il perd en revanche à Perpignan, Carpentras, Saint-Gilles et Florange. Les premiers résultats concernant des mairies communistes montraient une meilleure résistance avec leurs confirmations à Dieppe, Martigues, Port-de-Bouc, Arles, Vierzon, Firminy, Villerupt, Échirolles, Fontaine… Mais des pertes étaient enregistrées, comme à Roissy-en-Brie. L’UMP plastronnait hier, Jean-François Copé proclamant que l’UMP est devenu le premier parti de France. Il aurait tort cependant d’interpréter ces résultats comme une adhésion au sarkozysme et au libéralisme sécuritaire qui ont été rejetés il y a moins de deux ans.

Tout confirme qu’à moins de faire le choix d’une crise politique grave et d’une rupture entre le pouvoir et les citoyens, un changement de cap gouvernemental est nécessaire. Tout artifice, tout changement de tête sans rupture avec les politiques d’austérité, remanier aujourd’hui pour ne rien changer, sera interprété comme un mépris. D’autres claques suivraient alors celle enregistrée aux municipales, jusqu’à dévaster le paysage de la gauche. Durant les jours qui viennent, les bouches doivent s’ouvrir à gauche pour retrouver les valeurs de solidarité, d’égalité et de justice que la politique gouvernementale a abandonnées et que l’électorat populaire attend malgré la profondeur de son désenchantement. L’aile gauche du PS jugeait ainsi que le « pacte de responsabilité est mort-né ». Il est urgent de refouler le social-libéralisme.

Remanier pour ne rien changer conduirait à des désastres politiques pires encore.

Retrouvez dans l'Humanité du lundi 31 mars 2014, tous nos reportages sur le second tour des municipales en régions, nos analyses et points de vue. L'Humanité en version numérique.

Par Patrick Apel-Muller

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  • Rectification

    Une erreur s'est produite dans la publication de cet article que nous reproduisons

    Par Jacques LAUPIES, le 31 March 2014 à 14:10.

 

le 30 March 2014

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