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De Pierre Moscovici on peut tout attendre

 
 

Même l'attitude la plus réactionnaire. Nous voilà servis.

Je ne connais pas trop le détail des propositions de Michel Barnier mais si celui-ci propose de "réguler" le comportement des banques dans l'usage qu'elles font de nos deniers, c'est toujours bon à prendre. D'autant que cela nous a couté déjà fort cher !

Une opposition à cela venant d'un socialiste est un comble.

Mais en quoi serions nous une nouvelle fois surpris. La bourgeoisie, entendez par la ceux qui exploitent et font travailler les autres, ne se contente pas d'accumuler des capitaux en spoliant les travailleurs à la source dans la production car leur argent, leur épargne, les 'intéresse.

Les banques ont donc deux moyens pour cela : tirer profit de la gestion des dépôts et elles ne s'en privent pas (il suffit de voir ce qu'elles prélèvent en services rendus) et par ailleurs mettre leur épargne dans les circuits financiers pour encore, là, permettre d'aller chercher les produits de la spéculation et ceux des placements pour accéder à l'exploitation du travail pas cher en utilisant les marchés financiers. Une logique mortifère pour les peuples, fort simple dont hélas beaucoup de monde n'est guère conscient !

 

Les propositions présentées par la Commission européenne pour limiter les risques systémiques causées par les plus grandes banques sont jugées trop radicales par le ministre de l’Economie français. Il s’aligne ainsi sur les positions des traders et du Medef.

Pourtant c’est un commissaire européen UMP, Michel Barnier, déjà l'auteur de la terrible union bancaire, qui porte la réforme bancaire au sein de la Commission Européenne.

L’idée n’est pas neuve : il faut régler le risque causé par les banques omnipotentes, dites « to big fo fail » (trop grosses pour faire faillite), que l’Etat doit sauver de la banqueroute pour éviter un désastreux effet boule de neige sur l’économie.

Le texte proposé par Barnier aurait pu aller bien plus loin dans la régulation, il propose néanmoins deux avancées par rapport à la situation française.

Les banques n’auraient pas le droit de spéculer avec leurs fonds propres, qui représentent au final l’unique garantie des clients qu’il reste un peu d’argent à la banque. Une loi qui existe déjà aux Etats-Unis par exemple.

L’autre point concerne les 30 plus grosses banques de l’UE, qui seront fortement incitées à séparer sous forme de filiales (on aurait préféré des scissions totales et obligatoires) les activités de dépôts, de la spéculation. Le but est que si le volet spéculatif de la banque s’effondre, l’Etat puisse laisser mourir la filiale de la banque et éviter que l’épargne de ses citoyens coule avec. "Ce que nous faisons précisément c'est de donner aux superviseurs le pouvoir d'imposer la filialisation de banques trop grosses pour faire faillite, trop complexes pour être résolues sans crise systémique et trop chères à sauver avec des fonds publics, lorsque ces banques prennent des risques excessifs" explique Michel Barnier.

Le PS avec les banques contre le commissaire UMP La réforme de Michel Barnier, c’est le service minimum, d’autant plus que des exceptions sont prévues qui ne rendent pas obligatoire la séparation des activités.

La récente réforme de régulation bancaire anglaise est étonnamment plus contraignante. Et en France, 5 banques font courir des risques systémiques en cas de faillite. Mais elles refusent la séparation des activités, et encore plus la scission. Leur position de « trop grosse pour faire faillite » représente une vraie impunité, car garantie que l’Etat viendra à la rescousse les recapitaliser. Et si possible sans contrepartie, comme cela s’est fait en 2008.

Même topo en Allemagne, où les lobbys bancaires font pression pour éviter la « ligne dure de Bruxelles ». Le patron du Medef, Pierre Gattaz se range logiquement aux côtés des anti-régulations. « Je regrette que le projet remette en cause les services complets proposés par nos banques universelles aux entreprises » dit-il.

Du coup, Pierre Moscovici aussi exprime ses « profondes réserves ». Un ministre PS qui fait front avec les patrons de banques pour empêcher un commissaire européen UMP de réguler un minimum la finance, ça met un coup. Le plus étonnant étant Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et en tant que tel le « régulateur » de la finance française et qui se serait vu renforcé par le texte de Barnier, lance :

"Les idées qui ont été mises sur la table par le commissaire Barnier sont des idées, je pèse mes mots, qui sont irresponsables et contraires aux intérêts de l'économie européenne".

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Par Jacques Laupies, le 30 January 2014

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